Travail en cours
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“Relier les points”, rappelez-vous que nous sommes humains même dans une dimension virtuelle.
Une expérience virtuelle et immersive des réseaux sociaux est souvent utilisée dans un cadre ludique, de loisirs ou de business. En progressant dans la métavers, nous supprimons une partie vitale et profonde de l’homme, qui est la capacité de reflection approfondie sur des questions ouvertes et existentielles qui touchent à l’humanité. Cette capacité fut entièrement déployée jusqu’à ce moment présent de l’histoire, utilisée de façon intensive dans la litérature, le journalisme et les média du 19ième siécle.
La voie de la métaverse semble être condamnée à refaire les mêmes erreurs des débuts des résaux sociaux – la création d’une illusion d’une communauté heureuse où l’absence de débats complexes et difficiles diluera la complexité de notre réalité vers une promesse de paradis. L’outil deviendra à nouveau une distraction et instrument de marketing superficiel, qui à son tour donnera libre cours à toutes sortes d’instincts basiques et non-controllés et leur permettra de proliférer de façon inattendue et envahissante, jamais auparavant. Il est donc important, plus que jamais, de remettre la philosophie, la littérature et l’art au sein de ce nouveau-né métavers. Même si ceci n’est qu’une petite goûte d’eau dans un « métaocéan ».
Objet
Le Thème de “43.9-36” , à l’aide de simples objets et moyens digitaux, est un plongeon émotionnel vers une question ouverte à propos de la perte de l’humanité. Par des formes reconnaissables, les jouets (toy art), une nouvelle nous est apportée, qui est tout à fait ordinaire dans l’histoire de l’homme ainsi que la quête de la vérité que celle-ci génère.
L’effondrement du pont Morandi à Gênes, en Italie, n’est autre qu’un moyen d’adresser la question, qui restera probablement sans réponse. L’accent est mis principalement sur la perte, réitérant que, malgré la technologie et la connaissance de l’état critique de la structure1 , qui était la cause de l’effondrement, des moments d’absence totale d’humanité étaient de ce fait également générés – absence du sens de proximité et de dignité humaine. Il y a eu de multiples occasions2, où, ceux qui devaient prendre une décision, ne faisaient pas le choix du bien commun, ne mettaient pas l’homme au centre de leur démarche économique car “ça faisait partie du travail“, de cette économie qui ne prenait pas en considération notre prochain. Dans le sens opposé du “sens de proximité”, la tragédie a eu lieu dans le cadre d’un “vide de proximité”, généré par une absence triviale d’empathie. A travers les temps, la “banalité du mal”3 est toujours le compagnon de voyage de l’homme, même de ceux qui se croient au-dessus de celle-ci. C’est précisément à ce moment, identifié par toute philosophie et journalisme comme “manque d’action”, que cette “banalité“se répand avec toute sa trivialité. Transcendant des moments et contextes historiques, il en résulte des conséquences désastreuses et fatales à travers les cultures, le temps, l’espace et les technologies.
Projet
43 cadres interactifs dans une salle hub Mozilla. Inédit.
Le travaux et les techniques
Recherche iconographique et jouets des années 80 -période culturelle et économique étroitement liée aux racines des événements qui se sont déroulés à Gênes 40 ans plus tard- sélection et restauration de jouets. Prise de vue vidéo et photo sur scène (Gênes, Milan), scénographie, prise de vue vidéo et photo, numérisation 3D, modélisation animations et rendu 3D, composition vidéo finale. Conception originale de l’espace d’exposition virtuel 3D, recherche et conception de sons expérientiels, conception UX. Déploiement final : Oculus et Mozilla hub. Support suggéré pour la vue : Firefox desktop. Aucun préréglage bibliothèque 3D n’a été utilisé dans le projet. Travail en cours.
1 La Repubblica (Ita)
2 Il Ponte Spezzato, RSI Swiss TV report (Ita)
3 Eichmann à Jérusalem : Rapport sur la banalité du mal, Hannah Arendt
